La civilisation gallo-romaine qui fit suite, fut très brillante avec comme villes principales Agen, Eysses, et le Mas d'Agenais. Rattaché d'abord à l'Aquitaine, ensuite au Comté de Toulouse, l'Agenais fut mêlé de très près aux guerres albigeoises et surtout à la guerre de Cent Ans. Pays frontalier entre les domaines français et anglais, l'Agenais sera une cause du déchaînement de la guerre. Après la révocation de l'Edit de Nantes en 1695, malgré l'exode d'une partie de la population protestante, l'agriculture et l'industrie se développent. Vin, chanvre, blé étaient exportés aux Antilles, en Hollande, en Allemagne.
Naissance du département
L'Agenais, d'où le Lot-et-Garonne tire son origine, englobait avant la Révolution la presque totalité du territoire du département actuel avec en plus Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) au nord, Condom (Gers) au sud et les environs de Moissac (Tarn et Garonne) à l'Est.
La Révolution a donné son identité au Lot-et-Garonne. La formation des départements suivant les principes avancés par l'Assemblée Constituante, a été l'occasion de forger de manière définitive l'unité de la région qui se faisait jusqu'alors autour du diocèse d'Agen, lui-même hérité de l'antique «civitas» romaine qui s'appuyait sur l'ancien territoire des Nitiobriges.
Les Agenais souhaitaient la création d'un département intermédiaire entre Agen et Bordeaux, afin qu'Agen ne soit pas rejetée à la périphérie du Lot-et-Garonne. Faute d'accord entre les élus girondins et agenais, l'Assemblée trancha en faveur des quatre circonscriptions actuelles, le Lot-et-Garonne étant formé des élections d'Agen et de Condom (sans cette cité) et d'une partie de l'élection de Lomagne (Vicomtés de Brulhois et d'Auvillar).
Pour permettre la création du département du Tarn et Garonne en 1808, à la demande des élus de cette région, on amputa le Lot-et-Garonne des cantons de Montaigu du Quercy, Auvillar et Valence-d'Agen qui avaient pourtant toujours appartenu à l'Agenais et à la Guyenne. De 1918 à 1920, de nombreuses familles italiennes et bretonnes émigrèrent chez nous. Elles forment encore aujourd'hui 30% de notre population et se sont installées principalement dans des exploitations agricoles. Depuis 1962, notre population ne cesse de chuter: elle comptait 503 habitants pour 287 aujourd'hui. Durant ces dernières années, de nouvelles familles revinrent s'y installer, rénovant ainsi notre patrimoine: 6 familles d'origine anglaise, 2 familles hollandaises, 1 famille portugaise , une famille suisse et ... 1 famille belge, la nôtre. Comme beaucoup de villages de France, tout est fait pour accueillir le touriste dans un cadre de verdure: 3 agents communaux s'attachent chaque jour à cette tâche... |
